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366 jours, 8000 pièces.

Nous avons terminé l'année en commençant un puzzle, nous avons commencé la nouvelle année en le terminant.
366 jours, 8000 pièces.
Photo by Sigmund / Unsplash

Nous avons terminé l'année en commençant un puzzle, nous avons commencé la nouvelle année en le terminant.

Nous faisons parfois les choses à l'envers, mais nous avons fini par imbriquer ces 1000 pièces comme il se doit. Je me demande qu'elle est l'oeuvre à créer cette année, dans nos têtes il y a 8000 pièces et aucun coin pour commencer. Tant d'idées et de possibilités à l'esprit que les rafales de Janvier empêchent de mettre en ordre, et il n'y a à Rennes aucun soleil pour éclairer la bonne. Il va falloir commencer en suivant les couleurs, aussi sombres soient-elles. Heureusement que 2024 nous offre un jour de plus, si jamais on venait à se tromper.

C'est le second billet que j'écris cette année, chacun aurait pu combler un dimanche manquant, mais le second remplacera finalement le premier.

Les rafales étaient trop fortes en début de semaine, le moral s'était retrouvé dans les chaussettes, alors même que nous étions toujours en train de jouer. Et il pleuvait, mais de ces chaussettes, rien à essorer, il valait mieux les jeter. C'est l'avantage début janvier, il est facile de recommencer. On se couche et on repart du bon pied, sans que cela n'ait rien changé. J'appréhende tout de même la suite, les suites, j'aimerais ne faire cette année que des puzzles, ne sentir ainsi aucune charge mentale, aucune charge physique, mais ressentir la fatigue d'une dure journée de travail.

Je ne pose ici que quelques pièces, car j'ai besoin de priorités.

J'ai commencé l'année dernière un dessin que j'espère mettre en couleurs cette année. C'est là que j'aspire à passer le plus clair de mon temps, si peu libre. Dans l'histoire de cet enfant qui ne veut pas grandir, et qui je l'espère sera ici bientôt à lire. Je mets toute mon innocence dans ce roman, bercé par la fiction d'en être satisfait. C'est pourquoi il ne me reste, pour ici, qu'une pâle biographie déguisée dans la réalité. Cette réalité loin du puzzle, dans laquelle il y a autant de scénarios que de pièces dans le creux de la main.

2024 est une nouvelle partie à jouer.

Il y a justement face à moi, dans cette guinguette où j'écris, un baby foot qui prouve que rien n'est figé. En première lecture, rien n'a changé, il est fait du même bois que dans mes souvenirs d'enfance. Puis, à y voir de plus près, on s'aperçoit que désormais les équipes sont composées d'hommes et de femmes, de blancs et de noirs, de blonds et de bruns. J'aurais pu ne pas y faire attention, il m'a fallu une heure pour voir la différence, les yeux sont trop habitués au passé. Mais toujours pas de tribune au bord du terrain, ainsi personne pour s'y montrer avant de réaliser que les choses évoluent, puis d'envoyer un message pour se retirer, en expliquant s'être trompé de côté. Il me semble pourtant que l'on voit pourtant tous le même terrain, peu importe où l'on est assis. Alors plutôt que de retourner moi aussi ma veste la semaine prochaine en changeant mon premier billet, j'ai préféré la mettre du bon côté dès ce premier dimanche de l'année.