À petits feux.
Une semaine tranquille, en attendant la fin du monde.
Lundi.
On m'a "donné ma demi-journée". 4 heures pour me remercier des 4 heures sup' quotidiennes. Le pire, c'est que ça fait vraiment plaisir. Et je ne les ai même pas rattrapées le soir, victoire ! Il va falloir combler le retard sur les prochains jours, tout de même. Du coup j'en ai profité pour commencer Le Japonais pour les Nuls. Je pense que le Japonais sera nécessaire un jour pour survivre.
Mardi.
C'était le premier concert de Bulgarian Cartrader en France. Vingt personnes venues découvrir le premier bulgare à mettre les pieds sur la petite scène du Supersonic Records à Paris. Il ne s'en est pas très bien sorti, il avait du mal à suivre sa voix en playback. Mais j'étais fier, ma Bulgarie était là, pour une fois au-delà de ses frontières. Quand la musique est plus forte que l'Accord de Schengen.
Nuit de Mardi à Mercredi.
J'ai fait un rêve. Dans ce rêve j'écrivais cet article. Du début à la fin. Je somnolais, je réfléchissais, je bloquais, mais je finissais par l'écrire. Il ne parlait pas de ça, enfin je ne crois pas. À mon réveil, rien que le souvenir d'avoir rêvé d'avoir écrit. La dernière fois, j'ai rêvé d'une idée à un milliard ; dans mon rêve je me disais qu'il valait mieux que je me lève pour la noter avant de l'oublier au réveil. Next time.
Mercredi.
C'est l'heure de refaire mon sac. Comme la semaine dernière, et la semaine précédente, et la semaine encore avant. Ce sac est mon meilleur investissement de 2022. J'aurais aimé en dire autant de mon abonnement à la Carte Avantage Adulte de la SNCF, mais "elle ne s'applique pas sur ce trajet". J'imagine qu'elle s'applique sur les trajets à 150 euros, 10% de réduction pour concurrencer le billet d'avion à 9,90 euros. Encore un effort.
Jeudi.
À Marseille, avec encore de l'eau qui sort des robinets. La dernière fois que j'y suis allé, l'eau n'était pas un problème en France. Ni les canicules, ni les incendies. L'été parfait, c'est désormais le mois de Mai. Un brin de muguet pour célébrer le meilleur mois de l'année, c'est mignon. On y a mis tous les fériés, faudrait qu'on y mette Noël aussi puisque les tempêtes et les inondations en Décembre risquent de gâcher la fête.
Vendredi.
Marseille toujours, même si le télétravail est finalement le même partout. Une table-bureau, une chaise en bois, un dos voûté. La liberté de travailler d'où on veut pour l'instant, avant de ne plus pouvoir bouger dans vingt ans. Faudrait penser à mettre des autocollants sur les ordinateurs portables : ÊTRE DIGITAL NOMAD TUE. Sinon la SNCF augmentera les prix pour compenser les espaces plus larges entre les sièges, car on sera tous pliés en deux.
Samedi.
Montpellier ! Si loin de ma Bretagne "humide", j'ai envie de jeter des sorts en chantant Noir Désir. "Ça y est, le grand incendie, y'a l'feu partout, emergency". Il fait 25 degrés, 30 degrés avec le barbecue qui contribue au réchauffement climatique. Le seul chauffage au charbon plébiscité par les français. Avec par dessus un petit bout de viande rouge à carboniser. Vivons l'instant présent, quand on sera plié en deux c'est notre tête qui tombera sur le grill. La température sur les braises sera semblable à la température ambiante, on ne sentira rien. On y verra que du feu, belle métaphore.
C'est dimanche, on recommence.