Ma génération, la Génération Y (soit l'avant-dernière de ce monde, d'après l'alphabet latin), est paumée.

Elle a grandit dans la douceur des déclarations d’amour innocentes au téléphone fixe après l’école, mais s'est échouée dans le chaos des déclarations complotistes partagées sur les réseaux depuis son poste de travail. Elle a été éduquée selon des principes qu'elle n'aura pas eu le temps de transmettre à son tour, tant ils sont rapidement devenus obsolètes. Elle est suffisamment mature pour être nostalgique du passé, mais pas suffisamment vive pour suivre les vidéos sur Tik Tok.

On lui propose donc désormais de vivre le Présent. La réalité : elle erre, elle cherche, elle tente, elle se plante, sans même finalement savoir quand elle réussit. Et surtout, elle pense, sans arrêt, elle essaie de comprendre.

Mais quand il n'y arrive plus, le Millenial a juste besoin de se sentir moins seul, à divaguer dans l’espace, à espérer tomber sur une nouvelle planète, pour recommencer à zéro.

C’est l’objet des réflexions de Lost in the shuffle.

Par Jonathan Guennoc

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