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Bouillabaisse.

Alors que François Deschamps quittait Marseille en 2052 dans le roman de Barjavel, on a sauté du lit ce samedi pour se rendre dans la Cité Phocéenne.
Bouillabaisse.
Photo by Elisa Schmidt / Unsplash

Ravage.

Alors que François Deschamps quittait Marseille en 2052 dans le roman de Barjavel, on a sauté du lit ce samedi pour se rendre dans la Cité Phocéenne, à l'heure où la presse réclamait le départ de Didier Deschamps. Plutôt que d'imaginer les ravages d'une inégibilité de Marine Le Pen sur l'élection de 2027, quand les anti-systèmes l'auront tournée en succès politique, on a préféré vivre un week-end de 2024 au coeur d'une ville où la gauche mène encore la danse. Penser à autre chose, voir une autre réalité, caresser Paulette qui attend sa gamelle sans se préoccuper de quoi sera fait demain.

Temps breton.

Celui de l'été : quinze degrés, ciel gris mais sans vent et sans pluie. Marseille se pare de couleurs que je ne connaissais pas, dévoile de nouveaux secrets lors de ce troisième passage. J'y retrouve toujours Naples et ses multi-facettes, ses expressions sur les murs, ses bruits surtout. Ici la Bonne Mère surplombe et protège les marseillais ; là-bas le Vésuve surplombe et menace les napolitains. J'aimerais savoir comment ce regard différent façonne ces cités, comment les villes transforment les caractères, comment les caractères transforment les villes. Pour comprendre où et comment chacun trouve sa place. En attendant d'avoir ma réponse, je regarde midi à ma porte, et je pense au déjeuner.

"Quand ça bout, on baisse."

C'est la manière de faire cuire la soupe qui a donné son nom à cette recette emblématique de Marseille, la bouillabaisse. Parfois, il faut savoir rester simple. Des pommes de terre, des croûtons, une rouille ou un aïoli, un poisson poché, un bouillon. Un plat populaire, accessible à toutes les bourses. Ça devrait être le nom d'un nouveau mouvement politique pour 2027. Pour ce midi, voici les conseils de préparation du chef marseillais Christian Qui, que vous pouvez retrouver sur le Vieux-Port. On commence par la soupe : on fait revenir les légumes à feux vif, on ajoute les poissons et on remue. On met un peu d'eau puis tous les ingrédients, et on sale. On goûte, encore et encore. Puis on concasse les poissons de la pêche du jour pour bien infuser les saveurs. Quand le bouillon a cuit, on passe au mixeur, et on filtre. Ensuite, l'assiette de bouillabaisse : on dispose dans une assiette creuse les pommes de terre saupoudrées de paprika et les croûtons, on recouvre de rouille ou d'aïoli. On coupe les poissons crus façon "sashimis" ou poché, en filet ou entier. On verse la soupe sur l'assiette pour déguster. Bon appétit.