C'est la volonté de Dieu.

"C'est la volonté de Dieu."
C'est ce qu'à déclaré Donald Trump à l'issue de la décision de la Cour Suprême des États-Unis de révoquer le droit fédéral à l'IVG. Si j'étais en perdition, je suis officiellement perdu. Je n'avais pas prévu d'écrire aujourd'hui, mais qu'ils sont imbéciles ! À ce point ça ne pouvait pas attendre. C'était écrire ou vomir.
Dieu n'ayant pas le droit de vote, c'est donc la volonté de cinq conservateurs de prendre en otage les corps de millions de femmes.
S'il y a un droit à abolir, c'est bien leur droit à abolir. Ils sont comme des gamins américains à qui on donne une arme à feu. D'ailleurs la veille cette même Cour Suprême consacrait le droits des américains à porter une arme à feu hors du domicile, en réponse efficace aux tueries hebdomadaires.
"Chérie, t'as pas vu mes clés ?
_ Je les ai mises avec ton AK47 près de l'entrée pour pas que tu l'oublies.
_ Je ne le vois pas.
_ C'est peut-être Brandon qui l'a pris en allant à l'école. Mais il y en a un autre dans le coffre de la voiture."
Autant dire que ces inconscients ont fait strike cette semaine.
Mais que vont-ils faire quand ils seront concernés ?
Quand leur fille leur annoncera que son oncle l'a violé et mise enceinte ? Quand leur fils tirera dans la cour de l'école, tuant son propre frère au passage ? Ça semble fou, mais tout semble possible aux États-Unis. Le rêve américain prend du plomb dans l'aile à chaque tuerie, et un coup de gavel à chaque décision de ces "pros-vie" qui autorisent la mort uniquement par balle.
Ils vont sûrement se saboter eux mêmes.
Un tel niveau de bêtise doit être létal. Mais il faut les aider, quelqu'un qui perd la tête a besoin d'assistance. "Le droit des femmes est sur le bulletin de vote", réagissait Nancy Pelosi, en évoquant les élections de mi-mandat, sans évoquer Dieu. C'est la triste réalité, mais il faudrait vraiment qu'un bout de papier puisse enlever de la main de ces extrémistes le pouvoir d'imposer leur débilité.