Cinquante neuf minutes.

Cinquante huit après avoir écrit le titre. C'est le temps qu'il me reste pour écrire mon billet. Sans bruit, un quarantenaire qui ne me lit même pas dort encore sur le canapé. Je me lève d'une nuit blanche, pas de zoumba, pas de macumba, simplement un café à la place de mon habituel déca. On s'est couché après un débat sur le Revenu Universel et sur une foi partagée en l'avenir, mais personne n'a la force de se lever ce matin. Pourtant il y a un Paris-Brest géant qui attend dans le réfrigérateur, j'ai même entendu parler de bougies. Je vois des cheveux gris qui bougent, quelle chance d'avoir des cheveux. Mais ce n'est que le début de ma journée d'anniversaire, on n'est pas à l'abri d'une surprise. Ça y est, ça se lève. Je vais partager mon humeur avec ceux qui ont pris l'avion ou la Zoé (pour équilibrer le bilan carbone), je n'ai finalement pas besoin de billet ce matin.