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Ne gardons que l'essentiel et gardons les voyelles : minimalisme.
Pour le reste, il s'agit de s'alléger pour s'envoler. Laissons l'inutile, le superflu, le dérisoire, gardons et regardons nos quelques possessions comme un trésor. N'épargnons que la valeur, la sentimentale, celle qui nous donne le sourire, celle qui nous donne envie de fermer les yeux, de nous souvenir ou d'imaginer l'avenir. Vivons du présent et du précieux, de moments sans adieux. Pour cela, il faut savoir se débarrasser, libérer nos bras et décrocher les mains qui retiennent nos libres mouvements, décharger le poids sur nos épaules, notre mental et notre moral. Ouvrons grands les yeux sur un espace qui enfin respire, sur une vie de rien qui enfin inspire.
Que possédons-nous vraiment ?
Rien, rien ne nous appartient réellement. Ce sont les choses qui nous possèdent. Seules nos idées, nos pensées, nos sentiments, nos rêves nous sont propres. Alors faisons leurs de la place, n'encombrons plus nos intérieurs, car rien ne restera de ce que nous faisons nôtre. N'achetons plus, donnons plutôt. L'immatériel, ce qui n'a pas de prix, le temps, la main, l'amour. N'aimons pas les choses, n'utilisons pas les gens. Aimons les gens, utilisons les choses. Il suffit de permuter quelques mots pour repartir dans la bonne direction. Prendre une nouvelle route, mais plus lentement, en laissant derrière la fast fashion et l'éphémère. Prenons le temps de regarder par la fenêtre, ouverte sur la nature, pour nous ouvrir au monde réel. Le matérialisme est un univers parallèle dans lequel nous sommes faux. Soyons vrais, sans copier, sans coller, il suffit de taper sur Échap. C'est la beauté derrière l'écran que nous pouvons posséder.
Regardons vraiment dans le miroir.
Tout est inversé. Less is more. Le moins est positif. Toujours plus et c'est l'overdose, game over. C'est un sentiment étrange que d'apprécier le vide. Nous nous sentons libres de tout, nos sens ont l'esprit zen. Nous sommes transportés vers les origines du minimalisme, assis sur un tatami en plein chanoyu, la cérémonie du thé. Nous fermons les yeux pour nous évader, il n'y a plus d'obstacles, nous apprécions les mélodies de la nature derrière les portes shoji, l'odeur du matcha qui nous saisit. Nous plongeons dans un bain de forêt selon les traditions du shinrin-yoku. Il y a deux façons d'être riche, l'une consiste à avoir plus, l'autre consiste à vouloir moins. Nous avons choisi la deuxième.