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Pénurie ou la vie.

Je manque d'inspiration en ce moment. Mais on ne parle que de pénuries dans l'actualité, ce n'est pas de ma faute.
Pénurie ou la vie.
Photo by Mick Haupt on Unsplash

Je manque d'inspiration en ce moment.

Mais on ne parle que de pénuries dans l'actualité, ce n'est pas de ma faute. Pénuries d'imagination de mon côté, pénuries d'idées du côté du système. On devrait peut-être allé voir du côté de l'Arabie Saoudite, entre NEOM et l'inexistante ville Olympique pour les JO d'hiver 2029, on peut dire que les princes font travailler leurs méninges. Mais si nos seules sources d'inspiration se trouvent dans les déserts, on est vraiment mal barré. Heureusement que j'ai toujours été bon pour me submerger par le travail quand d'autres sont submergés par les inondations. Je me concentre ainsi sur le court-terme, pour ne pas avoir à trop penser à demain. J'en ai même oublié la Coupe du Monde climatisée qui arrive au Qatar. Décidément, le cerveau du Monde est au Moyen-Orient. Il ne reste plus qu'à espérer que les nuages radioactifs à venir ne portent pas vers le Sud, au risque de bousculer les paris les plus fous. Même si une bombe nucléaire doit certainement remettre les idées en place.

En fait, je ne comprends pas comment je ne peux pas être inspiré.

Ce monde est devenu fou. Et ça ne m'inspire rien ? Si je ne réagis pas en y réfléchissant, comment imaginer que d'autres le fassent sans réfléchir. Je pourrais au moins m'imaginer la prochaine absurdité. On détourne des astéroïdes, on a 50 millions de réfugiés climatiques au Pakistan, on fait passer des missiles par dessus des pays, on fait fuir des gazoducs au fond de la Mer Baltique. Est-ce qu'on ne pourrait pas mélanger tout ça et faire une belle recette à partager ? Est-ce qu'on n'enverrait pas ces Pakistanais creuser des gazoducs à coups de missiles nucléaires sur un astéroïde ? Le monde a besoin d'histoires pour avancer (et le Pakistanais d'un pays immergé).

Il nous faut des utopies pour oublier les pénuries.

Être à court de pétrole c'est prévu depuis longtemps, mais il nous faut connaître l'histoire d'après. À la fin de chaque livre il y a toujours une page blanche. On ne s'arrête pas à la chute. C'est bien la raison pour laquelle j'ai du regarder Demain une dizaine de fois. Des cultures urbaines dans les cimetières industriels de Detroit, la floraison par dessus le chaos. Les images d'herbes sur un Mont Saint-Michel de Brasparts cendré font monter la larme à l'oeil et l'espoir au coeur. Arrêtons de nous insulter à la pompe pour un jerrican d'essence. On est quand même pas en train de se battre pour avoir le droit de s'immoler, si ? Je passe mon tour. À défaut d'avoir de quoi écrire, j'ai toujours Demain à regarder.