2 min read

Quart de siècle.

Les larmes aux yeux. Quand on m'écrit pour me signaler un problème avec le service de messagerie responsable du partage hebdomadaire de mon humeur.
Quart de siècle.

Les larmes aux yeux.

Quand on m'écrit pour me signaler un problème avec le service de messagerie responsable du partage hebdomadaire de mon humeur. Il est vrai que tout était réglé, sans faille, depuis près de deux-cents dimanches. Mais c'est ma routine qui a flanché. Il m'aura fallu quatorze heures de route pour sortir du brouillard samedi, suivies d'un long sommeil jusqu'au soleil. Décalqué par le décalage Nord-Sud et Ouest-Est, j'ai loupé mon rendez-vous et déçu pas moins de trois personnes. Qu'on me pardonne. La fin d'année a pourtant été riche en réflexions, en décisions, en résolutions. La route, les racines, le repos, les rêves, ça creuse.

Retour en fanfare.

Enfants-éléphants, chien-chialeur, couple-corrosif, les voisins du dessus m'ont accueilli à grands bruits, nul besoin de feux d'artifices pour annoncer la nouvelle année, la fin du premier quart de siècle. Il y a vingt-cinq ans j'attendais frileux le bug de l'an 2000, cheveux sur la tête, pieds qui dansent da ba dee da ba die, da ba dee da ba die (Eiffel 65, si besoin) depuis la salle polyvalente d'une commune de cinq cent âmes, toute présentes. J'étais bien incapable alors d'imaginer la suite, les vingt-cinq, cinquante prochaines années, à l'exception de la calvitie. Je me dis qu'il n'est pas si mal tombé le petit gringalet.

C'est l'heure.

L'insouciance du début du siècle est restée dans cette salle des fêtes, ça n'empêche qu'on peut rêver aux vingt-cinq prochaines années. C'est là que tout va se jouer. Après, ce sera bilan, rétro, regrets, remords. Il va falloir faire des compromis, alors on a commencé l'année en en signant un, il n'y a plus de temps à perdre. On va croquer dans la deuxième partie du quatre-quart à pleines dents, tant qu'il nous en reste. On a passé le stade de la peur, les fins de règnes sont bien réelles. Il est temps de tracer la route, peu importe les traces qu'on laissera derrière soi. Le sable continue de tomber, de recouvrir les gloires passées, pas de doute, c'est bien devant qu'il faut regarder.