Starmania.

Je n'aurais pas voulu être un artiste.

Mais pouvoir faire mon numéro, ça oui. En quelque sorte je suis un auteur, mais je n'ai pas besoin d'inventer ma vie. Juste envie de réinventer le monde. Car tout le monde doit pouvoir avoir le monde à refaire, chacun a le droit d'être un anarchiste. Pas uniquement Claude Dubois. Pas uniquement dans Starmania. J'ai envie d'être un inventeur, de faire briller une nouvelle idée, de rendre hommage à Nikola plutôt qu'à Tesla. On s'essaye et on se rate. Les essais sont difficiles à transformer, même à la télé. Je vous mets au défi de viser juste en tapant dans un ballon ovale.

Monopolis n'est pas encore.

Mais nous serons bientôt terrés dans un Underground Café, à attendre la fin du monde ou un nouvel attentat des Étoiles Noires. Aucun politique n'aura su être un artiste, aucun politique n'aura su réinventer le monde. Aucun anarchiste n'aura su devenir politique. Pas de Gourou Marabout pour prôner le retour à la nature et à la liberté. Zéro Janvier nous en a privés. Tout ce qu'il nous reste, c'est tenter notre chance à Starmania, devenir la star d'un soir. Se dire qu'on a pas vécu pour rien.

A moins que.

Pour briller comme une étoile, filer et s'éteindre, il y a une autre option. Exploser sur la Tour d'Ivoire. Être un kamikaze au service de la planète. Extinction Rebellion n'est pas au synopsis d'une comédie musicale, mais j'imagine bien Michel Berger chanter des attentats écologiques. L'éco-terrorisme déclaré par Gérald Darmanin sous les feux des projecteurs. Le sitting va laisser place au bombing, ce billet est un spoiler. Se sacrifier pour sauver l'humanité, n'est ce pas finalement le plus beau rôle que l'on peut jouer ? Extinction Armageddon. Le voilà le numéro. Être un artiste, réinventer sa vie, être la star d'un soir, une boule de feu qui fera l'unanimité auprès du jury.