2 min read

Triste anniversaire.

J’ai démarré mes réflexions de trentenaire en perdition il y a un an.
Triste anniversaire.
Photo de David Tomaseti sur Unsplash

J’ai démarré mes réflexions de trentenaire en perdition il y a un an.

Je n’avais pas prévu d’avoir complètement trouvé mon chemin un an plus tard (loin de là !), mais j’espérais que la réflexion qui a poussé l'élan de ces histoires soit de l’histoire ancienne. Qu'elle prenne une demie page dans un livre d’histoire-géo, "un conflit éclair sans conséquence", une erreur presque pardonnée. Sauf que dans l'ombre de l'anniversaire de lostintheshuffle (ou l'inverse), il y a celui de la guerre en Ukraine. Un an plus tard nous en sommes au même point, des milliers de morts et des milliers de mots en plus. Une année de tremblements de terre à base de phosphore ou de tectonique. Prochain épicentre au Kremlin ? Peu probable.

La Terre a du mal à viser juste.

On dit en Bretagne qu'il ne pleut que sur les cons. Et voilà qu'il n'a pas plu depuis un mois, en plein hiver ! Il devrait pleuvoir à tout rompre, à en embourber les chars, à pousser les soldats russes trop imbibés à jeter l'éponge. À forcer tout le monde à réfléchir. Une pluie qui ne cesserait que sous condition : qu'on arrête d'être con. Comme si la Terre nous disait : je continuerai à boire et à vous pisser dessus pour que tout le monde comprenne ce que c'est que de mourir noyer en Méditerranée. Mais je me répète, mes lamentations sont lamentables, pas plus efficaces qu'une petite averse. D'ailleurs, plus j'écris, pire c'est. Même quand je me laisse aller à un peu de lyrisme et d'optimisme. Et la Guinguette n'est pas prête de voir le jour.

We got to find a way to make it together.

C'est ce que nous chante Callum Easter pour lancer son nouvel album. Un optimiste, pourtant écossais dans la brume. Mais j'ai envie de l'écouter. La sécheresse permet de démontrer les forces. La capacité à puiser dans l'épuisement. Les chaleurs vont bientôt arriver, elles formeront des mirages sur nos routes. Nous aurons alors l'impression d'avoir un but à atteindre, une oasis dans laquelle nous aurons ni peur de nous endormir, ni peur de nous réveiller. D'ici là et ici même, j'espère avoir plus d'histoires à raconter et moins de faits divers à pleurer.